Edition du Vendredi 18 Octobre 2002

 

Actualite / Béthune-Bruay / Page 8 / Article 1

Calonne-Ricouart

Le chanteur a tourné son clip pendant deux jours dans les rues de la cité du 6
Calogero, une star en plein coron

« Il est simple, naturel, disponible et il est plus beau qu’à la télé ! » Elodie, 14 ans et demi, en a les yeux encore tout équarquillés. Elle et une partie de sa classe de 3e du collège Joliot-Curie ont profité de la grève dans l’établissement, hier, pour assister au tournage du dernier clip du chanteur Calogero, tourné pendant deux jours dans la cité du 6 et dans un café de la cité du 5.
« A part Simon Colliez, on n’a pas beaucoup l’occasion de voir des stars à Calonne-Ricouart », lance Maxime, 15 ans, tout content d’avoir fourni son VTT pour les besoins du tournage. « Ça montre les cités minières, c’est un hommage aux mineurs », note encore Alexandra, 15 ans.

Les enfants auront apprécié la disponibilité de leur idole, toujours d’accord pour un autographe ou pour aller dire bonjour à une dame malade qui ne peut pas sortir de chez elle.
Une équipe composée d’une vingtaine de techniciens et de membres de la production parisienne ont déballé leur matériel, rue d’Hesdin avant-hier soir et rue Lécrivain hier, tournant des scènes d’intérieur dans une maison de la rue Saint-Paul et, hier soir, dans un café de la cité du 5.
Le choix de Calonne-Ricouart a été le fruit d’un travail de prospection de la part d’Eric Lepelletier, régisseur général. « On voulait trouver un endroit qu’on ne puisse pas vraiment situer, qui pourrait faire penser à l’Angleterre, à l’Irlande ou à la Belgique. On n’a rien trouvé sur Paris, alors on est monté sur Valenciennes mais il nous fallait quelque chose de plus authentique. Alors, par hasard, on a entendu parler de Calonne-Ricouart. Grâce au contact établi avec le maire, les pistes se sont très vite débloquées. »
Une rue sans voitures
Aux abords du tournage, Louis, riverain, râle bien un peu parce qu’« on nous coupe toute la circulation pour trois minutes de télé. » Mais la curiosité l’emporte pour un spectacle peu banal, qui plus est dans une rue minière délestée de ses véhicules. « Les gens ont été très compréhensifs », constate le régisseur.
Une quinzaine de comédiens ont été engagés pour l’occasion. Ils viennent de la région (par l’intermédiaire de la branche spectacles de l’ANPE à Lille) et de Paris, mais on y trouve aussi cinq jeunes figurants calonnois. Certaines contributions ont été plus inattendues comme la présence, hier matin sur la chaussée de la rue Lécrivain, de deux chevaux en provenance du centre équestre. « Ils sont passés devant nous hier soir ; on s’est dit qu’il feraient bien dans le décor du clip », explique Eric Lepelletier.
Le clip vidéo de Calogero accompagne la chanson Tian’anmen. « C’est un chant d’espoir, précise le chanteur, de retour dans sa loge. On a tous nos problèmes quotidiens, on se retrouve tous face à des chars sauf qu’il n’y a pas de caméra pour les montrer. » Le choix de la région lui paraît tout naturel, vu la popularité qu’il rencontre ici, comme en témoigne son dernier passage à Bruay-La Buissière. Après le montage, le clip de Calogero, d’une durée de trois minutes trente, sera diffusé dans un mois sur M6.
Ph. B.
La maison de disques de Calogero ne nous a pas autorisés à publier de photos du tournage de ce clip-vidéo.

 

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