Edition du vendredi 18 octobre 2002

 

Actualité / Musiques

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Le chanteur a passé deux jours dans l’ex-bassin minier pour le tournage de son clip
Calogero, héros de Calonne-Ricouart

ELLES n’en croyaient pas leurs yeux, hier, les collégiennes de Joliot-Curie à Calonne-Ricouart, près de Bruay-La Buissière. A deux pas de chez elles et grève au collège aidant, elles ont pu rencontrer l’une de leurs idoles : Calogero en personne.
Pour le tournage de son clip Tian’anmen, le chanteur et sa société de production ont choisi une ville typique des mines, en plein coeur de la cité du 6.
« Nous avons prospecté à Paris mais aucune rue ne nous donnait un aspect aussi authentique », explique Yves Darondeau, de la société Bonne Pioche, productrice du clip. Les pérégrinations du régisseur général, Eric Lepelletier, l’ont mené d’abord du côté de Valenciennes mais là encore, aucun quartier n’a emporté l’adhésion. De bouche à oreille, Calonne-Ricouart a été cité comme une ville où l’habitat traditionnel des mines serait parfaitement restitué. « Il nous fallait un endroit qui ne soit pas identifiable, qui fasse penser à l’Angleterre comme à l’Irlande ou à la Belgique. »
Figurants locaux
En arrivant sur place, le régisseur a trouvé son bonheur. Il ne restait plus qu’à faire venir la vingtaine de techniciens et à embaucher la quinzaine de comédiens en provenance de la région lilloise (par le biais de l’ANPE spectacles) ou de Paris. Cinq jeunes figurants calonnois ont pu participer au tournage qui s’est déroulé en extérieur, dans deux artères caractéristiques de l’habitat minier, et en intérieur, dans une maison des mines et dans un bar tout proche.
L’ambiance, volontairement proche des gens (on voit Calogero déambuler le long du trottoir) laisse deviner le choix artistique du chanteur. « Tian’anmen, c’est parce que nous avons tous des chars face à nous au quotidien sauf qu’il n’y a pas de caméra. Ce n’est pas une chanson politique mais un chant d’espoir », résumait Calogero entre deux prises.
Ce clip vidéo d’une durée de trois minutes trente (calée sur le temps de la chanson) a été tourné en deux jours. Le dernier plan a été filmé hier soir. Dans un mois, après le montage, il sera diffusé sur M6.
Dans la rue Lécrivain, la curiosité était de mise chez les habitants. « Sauf qu’on nous coupe la circulation pour trois minutes », râlait Louis tandis que Frédéric, autre riverain, voyait les choses du bon côté : « Il ne se passe jamais rien par ici. C’est pas tous les jours qu’on a une star. »
Ph. B.

 

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